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Voir-ou-revoir

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Mes visites d'expositions, de musées et autres lieux culturels.


Lucas GIORDANO - Petit Palais Paris - Février 2020

Publié par voir-ou-revoir sur 28 Février 2020, 19:56pm

Catégories : #Expositions à Paris

LE TRIOMPHE DE LA PEINTURE NAPOLITAINE

Cette exposition se terminait le 23 février, j'ai pu la voir juste avant sa fermeture.  

Lucas Giordano est né à Taverna en 1634 dans un petit bourg de Calabre. Il suit une formation rigoureuse sous la conduite de son père Antonio, également peintre, qui l'encourage à peindre d'après des estampes notamment celles d'Albrecht Dürer, puis il fait son apprentissage auprès de José de Ribera. (José de Ribera, d'origine espagnole, s'est installé à Naples en 1616, il y renouvela la peinture  avec une facture ténébreuse ralliée au style du Caravage).

En 1653 Lucas Giordano séjourne à Rome puis s'installe à Naples  rapportant avec lui les innovations les plus récentes. Mêlant réalisme et illusion on lui doit la diffusion de l'esthétique baroque à Naples.

Il s'empare du style de Ribera et Caravage pour le décliner à sa manière avec une rapidité d'exécution qui lui vaut le surnom de "Luca fa presto". Du nord au sud de l'Italie sa virtuosité fascine et il reçoit de nombreuses commandes de Naples, Venise et Florence.

Le grand format s'avère encore trop petit pour Giordano et il réalise de nombreuses fresques dans les églises de Naples, dont il devient le décorateur mythique. 

 En 1692 il se rend en Espagne. Il réalise les fresques pour le Cason del Buen Retiro à Madrid, le monastère de l'Escurial ou encore la cathédrale de Tolède et devient durant dix ans peintre de Charles II. Il révolutionne le style local abandonnant parfois le pinceau pour peindre avec ses doigts.

A la mort de Charles II en 1700, il rentre à Naples où il  meurt en 1705

La production de Lucas Giordano est immense, plus de cinq mille œuvres, fresques et tableaux. L’exposition en présentait une centaine dans une scénographie  évoquant un palais avec ses salons, couloirs, pièces de réception, chapelle , qui se succédaient dans une ambiance de bleus, de verts, d'ocres.

L'exposition commençait par une série d'autoportraits :

(photos MP) 

1665

1665

1688

1688

1692

1692

Œuvres de jeunesse
Le Christ remettant les clefs à Saint Pierre 1650 (Giordano à 16 ans)

Le Christ remettant les clefs à Saint Pierre 1650 (Giordano à 16 ans)

Vierge à l'enfant avec Saint Jean Baptiste 1655

Vierge à l'enfant avec Saint Jean Baptiste 1655

Giordano dans les églises de Naples
Lucas GIORDANO - Petit Palais Paris -  Février 2020
La Madone du Rosaire - 1657

La Madone du Rosaire - 1657

La Madone du Rosaire - 1657 - Détail

La Madone du Rosaire - 1657 - Détail

Saint Nicolas en Gloire - 1658

Saint Nicolas en Gloire - 1658

Saint Nicolas en Gloire - 1658 - Détail

Saint Nicolas en Gloire - 1658 - Détail

L'héritage de Ribera
Le Bon Samaritain - 1660

Le Bon Samaritain - 1660

La crucifixion de Saint Pierre - 1692

La crucifixion de Saint Pierre - 1692

Apollon et Marsyas - 1660 - Excellent joueur de flûte, le satyre Marsyas osa défier Apollon. Ayant perdu la compétition les Muses le condamnèrent à être écorché vif, d'où son cri de douleur !

Apollon et Marsyas - 1660 - Excellent joueur de flûte, le satyre Marsyas osa défier Apollon. Ayant perdu la compétition les Muses le condamnèrent à être écorché vif, d'où son cri de douleur !

Apollon et Marsyas - 1660 - Détail

Apollon et Marsyas - 1660 - Détail

Saint Sébastien par Lucas Giordano 1660 et par José de Ribera 1651 - cliquez pour agrandir.Saint Sébastien par Lucas Giordano 1660 et par José de Ribera 1651 - cliquez pour agrandir.

Saint Sébastien par Lucas Giordano 1660 et par José de Ribera 1651 - cliquez pour agrandir.

Saint Sébastien par Lucas Giordano 1660 - Détail - J'avoue que je préfère la version de Giordano

Saint Sébastien par Lucas Giordano 1660 - Détail - J'avoue que je préfère la version de Giordano

Le spectacle de la peste
San Gennaro intercède pour la cessation de la peste - 1660 - La peste de 1656 bouleversa Naples. Pendant six mois l'épidémie fit rage. Dix a quinze mille mort par jour durant les mois les plus chauds. Elle emporte plus de la moitié de la population. San Gennaro (Saint Janvier) protecteur de Naples ayant sauvé la ville lors de l'éruption du Vésuve en 1631, c'est à lui qu'on attribue vingt cinq ans plus tard d'avoir éradiqué la peste.

San Gennaro intercède pour la cessation de la peste - 1660 - La peste de 1656 bouleversa Naples. Pendant six mois l'épidémie fit rage. Dix a quinze mille mort par jour durant les mois les plus chauds. Elle emporte plus de la moitié de la population. San Gennaro (Saint Janvier) protecteur de Naples ayant sauvé la ville lors de l'éruption du Vésuve en 1631, c'est à lui qu'on attribue vingt cinq ans plus tard d'avoir éradiqué la peste.

San Gennaro - Détail

San Gennaro - Détail

Le triomphe de la vie
Saint Nicolas du Bari sauvant le jeune échanson - 1655

Saint Nicolas du Bari sauvant le jeune échanson - 1655

Saint Nicolas du Bari sauvant le jeune échanson - 1655 - Détail - cliquez pour agrandirSaint Nicolas du Bari sauvant le jeune échanson - 1655 - Détail - cliquez pour agrandir

Saint Nicolas du Bari sauvant le jeune échanson - 1655 - Détail - cliquez pour agrandir

 Le spectateur comme voyeur
Ariane abandonnée - 1675 1680

Ariane abandonnée - 1675 1680

Lucrèce et Tarquin - 1653

Lucrèce et Tarquin - 1653

Giordano fresquiste - 

Une salle présente une projection grandioses des fresques pour le Cason del Buen Retiro et l'Eglise Saint Antoine des Allemands à Madrid, ainsi que du monastère Royal de l'Escurial

Giordano à la cour d'Espagne
L'assomption de la vierge - 1667

L'assomption de la vierge - 1667

Le Calvaire

Le Calvaire

Le Calvaire - détail - cliquez pour agrandir
Le Calvaire - détail - cliquez pour agrandir
Le Calvaire - détail - cliquez pour agrandir
Le Calvaire - détail - cliquez pour agrandir

Le Calvaire - détail - cliquez pour agrandir

Dernières oeuvres
Rencontre des saints - Charles Boromée et Philipe Neri

Rencontre des saints - Charles Boromée et Philipe Neri

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E
il semble multiple cet homme là, 5000 tableaux, dis tu ? un hyperactif ! les lorgnons donnent un aspect moderne et donc très vivant à ses autoportraits. le reste, pour qui n'est pas spécialiste, semble de l'art saint sulpicien dans toute sa splendeur ; Les couleurs somptueuses devaient illuminer la visite, pour être aussi fraiches et vives, ont elles été restaurées ?
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V
L'éclairage était très violent pour nous donner une direction, difficile de prendre des photos, elles étaient blanches, j'ai dû les retravailler sur photoshop. Je dois t'avouer que j'étais un peu saturée de saints et d'anges en sortant. Je ne sais pas si les toiles ont été restaurées mais à cette époque les pigments étaient naturels et les couleurs ne plombent pas, étonnant d'ailleurs chez les primitifs italiens. 5000, c'est ce qui est dit dans le communiqué de presse du musée... mais il avait je n'en doute pas un atelier et beaucoup d'aides, comme tous les peintres de cette époque (d'ailleurs on ne parle jamais de tous ceux qui ont gravité autour des maîtres et fait une grosse partie du boulot - en dehors des élèves qui deviennent célèbres !) Merci pour ton com. Emma
A
Je ne connais pas assez la peinture pour apprécier, mais j'aime ses autoportraits, particulièrement le second que je n'aurais pas situé à cette époque, je le trouve très moderne.
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D
L'autoportrait de 1688 m'interpelle, me parle.
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